Qui n’a jamais connu, de près ou de loin, ce moment où l’on perd quelque chose de précieux ?

Que ce soit un être cher, une relation ou une situation dans notre vie, le deuil nous touche toutes et tous à un moment ou un autre. Il laisse sa marque, modifie notre quotidien et parfois notre manière de voir le monde.

Chacun·e le vit à sa manière, avec ses hauts et ses bas, mais il existe des repères qui aident à traverser cette période plus sereinement, pour soi-même ou pour celles et ceux qui le vivent autour de nous.

Mieux comprendre, c’est pouvoir reconnaître ses besoins et y répondre.

Le deuil : un processus

Pourquoi parler d’un processus ?
Parce que le deuil n’est pas une succession linéaire d’étapes fixes : c’est un chemin qui se vit, souvent avec des allers-retours entre différentes étapes, émotions et moments. Certains repères permettent de mieux comprendre ce qui se passe et d’agir avec plus de clarté, pour soi ou pour soutenir quelqu’un.

→ Contrairement au modèle le plus connu du deuil, ici nous vous parlons de 4 grandes étapes par lesquelles on peut passer lorsque nous perdons un être cher.

Le deuil est un processus adaptatif en réponse à une perte significative, marqué par des allers-retours entre les étapes et une dynamique propre à chaque individu. Il implique une transformation du lien d’attachement, nécessitant des ajustements émotionnels entre la persistance du lien et l’acceptation de l’absence.

– Plusieurs formes du deuil –

Le deuil peut toucher chacun d’une manière singulière et se manifester sous différentes formes :

  • La perte d’un proche : famille, ami, partenaire… c’est souvent la forme la plus visible et reconnue.
  • Le deuil périnatal : la perte d’un enfant pendant la grossesse ou peu après la naissance
  • Le deuil blanc : la perte progressive d’un proche atteint d’une maladie dégénérative
  • La fin d’une relation ou d’un lien important : séparation, rupture ou éloignement d’une personne significative.
  • Le deuil animalier : la perte d’un animal de compagnie
  • La perte d’un projet ou d’une situation : emploi, rôle, rêve ou mode de vie qui disparaît.
  • Les transitions majeures : déménagement ou événement bouleversant qui modifie les repères.

Certains sont également dits « deuils invisibles », où les pertes sont moins perceptibles ou reconnues socialement, comme la fin d’une relation discrète ou un lien affectif non partagé publiquement. Ces deuils peuvent être tout aussi douloureux que les autres et nécessitent eux aussi des repères et un accompagnement, même si l’entourage n’en prend pas pleinement conscience.

Chaque deuil est unique, mais tous partagent la même nécessité de repères et de soutien. Reconnaître cette diversité permet de mettre des mots sur ce que l’on traverse et d’identifier ce qui peut aider à avancer.

Les besoins essentiels pour continuer d’avancer

Une personne endeuillée est, généralement, une personne en souffrance qui souhaite que cette période douloureuse s’arrête. Traverser un deuil implique de comprendre ce dont on a besoin pour y répondre et mieux vivre le processus.

→ Certaines nécessités sont presque universelles dans le deuil :

  • Être écouté·e, compris·e et reconnu·e dans sa douleur
  • Avoir des repères et routines pour soutenir le quotidien
  • Disposer de temps et d’espace pour ressentir et « organiser » ses émotions
  • Recevoir du soutien adapté : aide pour les tâches quotidiennes, gestes simples, présence d’autrui…

Cette liste n’est pas exhaustive : l’essentiel est de prendre le temps de comprendre et reconnaître ses propres besoins, notamment en s’observant, en écoutant ses émotions, en réfléchissant à ce qui aide ou soulage, et en demandant un retour ou un soutien de confiance si nécessaire.

〉 Au contraire, voici les choses à éviter : minimiser la douleur, donner des conseils non sollicités ou éviter la personne endeuillée.

En reliant les besoins essentiels aux pratiques concrètes, pour soi ou pour l’autre, nous pouvons traverser le deuil avec plus de soutien et de sens, et favoriser la reconstruction progressive de la vie quotidienne.

Conclusion : 

Le deuil est une expérience universelle mais profondément singulière. Chacun·e le vit à sa manière, à son rythme, et sous des formes très diverses. Comprendre le processus, reconnaître ses besoins et identifier ce qui peut nous soutenir, pour soi ou pour soutenir les autres, permet de traverser cette période avec plus de clarté.

Petit plus !

Participer à des ateliers ou conférences sur le deuil offre un espace pour mettre des mots sur l’expérience, échanger et trouver des repères adaptés à chacun. C’est une occasion de se préparer, de mieux se connaître et d’apprendre à soutenir ceux qui traversent cette épreuve.

Si cela vous parle, voici notre programme d’événements : « Ressentir, traverser, reconstruire : une autre manière de parler du deuil » 

Ateliers collectifs autour du deuil, des émotions et du corps, co-animés avec une masseuse bien-être qui vous en apprendra plus sur les techniques d’auto-massage.

– Le 18 octobre 2025 à Labastide-Saint-Georges (Tarn) : Sur inscription

– Le 8 novembre 2025 dans nos locaux (Toulouse) : Sur inscription

Conférence autour du deuil et des émotions

*Date à venir, en 2026* aux Halles de la Cartoucherie (Toulouse) 

En attendant, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec l’une de nos psychologues pour en parler.

Nos références 

  • Dumont, S. (2023). Mon journal de deuil : Traverser les étapes du deuil et renaître à la vie. Éditions Leduc. (Préface de C. Fauré)
  • Fauré, C. (2018). Vivre le deuil au jour le jour (Nouvelle édition revue et augmentée). Albin Michel.
  • Hanus, M., & Bacqué, M.-F. (2000). Le deuil.
  • Happy End. (n.d.). Formations et ressources sur l’accompagnement du deuil. https://www.happyend.life